Lors d’une émission sur Kéwoulo, son directeur Babacar Touré avait évoqué la possibilité d’un prochain ralliement impliquant Umaro Sissoco Embaló, au vu des tensions politiques entourant l’ex-président bissau-guinéen. Une prévision qui prend aujourd’hui tout son sens.
Démis de ses fonctions par la junte arrivée au pouvoir à Bissau, Umaro Sissoco Embaló a quitté Dakar dans la nuit du 29 novembre pour Brazzaville. Selon des sources proches, il a été transporté à bord d’un appareil affrété par la présidence congolaise et a été accueilli à sa demande par Denis Sassou Nguesso.
Arrivé accompagné d’une douzaine de proches, l’ex-chef d’État s’est installé dans un grand hôtel de la capitale congolaise. Son choix du Congo n’est pas anodin : il entretient depuis des années des liens étroits avec Denis Sassou Nguesso, qu’il visitait régulièrement lorsqu’il était au pouvoir.
Au Sénégal, où il avait trouvé refuge dans un premier temps, la situation était devenue délicate. Si le président Bassirou Diomaye Faye avait accepté de l’accueillir, appelant à un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau, cette position a été publiquement contestée par le Premier ministre Ousmane Sonko, relançant un débat politique déjà sensible.
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